La productivité est un mot dont la résonance me rappelle celle de l’esclavagisme, du travail dont le rendement est supérieur à notre capacité initiale de faire ou de créer et qui serait forcément bon, non pas pour soi, mais pour celui qui nous exploite. C’est comme dire un gros mot, mon corps n’aime pas ce terme. En fait pour moi, cela rime avec stress, contre temps, insomnies et au final rien d’achevé.
Notre éducation étant basée sur le rendement, sur l’optimisation du temps et des outils. L’humain est mis au rang des machines, d’ailleurs, on ne parle plus de nombre de salariés, mais de capital humain, comme on parle de capital monétaire, de stock, etc…
Malheureusement, cette notion de rendement perdure à travers les générations. Alors qu’il y a quelque temps, j’imaginais que si je faisais un maximum de boulot je gagnerais plus en temps, en argent ou que si je bouclais plus vite un tas d’impératifs, je serais libre de mon temps, mais dans les faits le contraire se produit souvent.
Si je fais tout, c’est souvent faire de trop et en réalité, ce n’est pas forcément bien fait, ou je devrais dire : pas forcément abouti, quand je regarde avec le recul, je me dis : j’aurais pu peut-être faire comme ceci ou comme cela. Souvent, l’urgence amène à prendre des décisions ou à faire les choses le plus rapidement possible afin de répondre à une échéance.
Donc premier conseil ne rien faire dans l’urgence, même si cela peut être à certains moments galvanisant.
Quand je veux produire un texte, un séminaire, un stage ou une conférence, je m’y prend assez à l’avance, je me donne une date butoir de 3 semaines à plusieurs mois. De la même façon, si je veux écrire des manuels ou des livres cela peut prendre plusieurs années. Je garde en tête mon but et dès qu’une idée surgit, je l’incorpore à mes ouvrages en cours ainsi les projets avancent sans aucune contrainte et le calendrier est respecté.
Une autre chose très importante : être dans un bon état d’esprit, si un matin bien que j’ai de nombreuses tâches à accomplir et que ma tête est embrouillées, je ne pourrais pas avancer. Si la méditation ne parvient pas à me remettre dans un bon état d’esprit alors 2 solutions : je mets de la musique entraînante ou qui me fait sourire et je danse ou alors j’appelle un.e ami.e et je vais boire un café. Je passe 1 heure à ouvrir mon esprit, à échanger, à reprendre de l’énergie positive (conseil prendre un ami qui a la pêche, c‘est mieux, si vos amis.es sont dépressifs.ves, choisissez la musique).
Pour être productive, je fais aussi les choses par séquences. Je divise les tâches en sous-tâches, je commence par les plus rapides et je les raye de mon agenda au fur et à mesure qu’elles sont réalisées. Je mets également ma to-do liste sur un tableau blanc effaçable en visuel dans une pièce où je suis souvent. Lorsque qu’un objectif est atteint, je vois la liste disparaître, cela est très encourageant.
Autre conseil que je mets également en place et que j’aime particulièrement et qui s’adresse aux personnes qui sont comme moi, c’est-à-dire qui ont du mal à rester longtemps sur une même action : la variété des activités que je peux répartir par exemple sur la semaine.
Et chaque jour, je peux faire de l‘écriture, trier des documents, faire des soins en présentiel ou à distance, faire une marche, méditer en faisant de la cuisine ou écouter un audio en bricolant. Quoi qu’il arrive, je sais que ces actions, terminées sans stress, amèneront énormément de joie et d’envie de créer encore plus et ce dans la fluidité.
Également je priorise les choses à faire ce qui a un délai plus court je les mets en premiers ce qui demande une réponse immédiate, je le mets en tête de liste, ainsi, je sais ainsi ce que je dois faire en premier et ce qui peut être fait en fin de journée ou plus tard dans la semaine.
Et je n’oublie surtout pas de me gratifier pour tout ce que j’ai accompli dans la journée. Il y a plusieurs façons de se gratifier, faire la danse de la joie, c‘est un truc à moi, je célèbre chaque victoire en dansant et chantant de quelques secondes à quelques minutes cela permet de finir la journée avec la tête légère. Je peux également me faire un resto ou aller au ciné.
Voir et être heureux de ce que l’on accomplit est essentiel pour avoir l’envie de recommencer le lendemain.
En fait, si l’on prend du temps à faire ce que l’on aime et à le faire avec méthode, ne pas hésiter à se faire aider, par exemple, je ne sais pas faire mon site alors je fais appel à un professionnel afin de gagner du temps de la sérénité et bien sûr, cela se ressent sur ce que je dois produire, car mon énergie ne produit que ce qu’elle aime faire et ce qu’elle sait faire.
J’espère que ces quelques conseils et ma vision de la productivité vous a ouvert un nouvel angle de réflexion ainsi qu’il vous a permis de récupérer quelques conseils.
Cet article a été écrit à l’occasion d’un carnaval d’articles organisé par le blog Réussir mon ecommerce (ici).
Stéphanie Tallet